mardi 23 décembre 2014

Dimanches d'août de Patrick Modiano

Nice, ses palmiers, son ciel azur, sa célèbre promenade et dans ce décor où la pluie semble incongrue, un couple un peu désoeuvré. Ils errent de jardins publics en cafés pour retarder le moment de rejoindre leur chambre sordide dans une pension meublée. Flottant dans cette ville sans vraiment s’y ancrer, Jean et Sylvia semblent en suspens, dans l’attente ou la fuite. Mais pourquoi Sylvia arbore-t-elle à son cou un diamant de grande valeur ?

L’histoire est racontée par Jean, son compagnon (ou plutôt son complice car on comprend vite que ces deux-là ont quelque chose à cacher), 7 ans plus tard. Il est seul désormais. Une connaissance ancienne, un certain Frédéric de Villecourt, dont on comprend qu’il a eu autrefois nettement plus de superbe, apporte quelques éclaircissements. La rencontre entre Jean et Sylvia s’est produite sur les bords de Marne alors que le narrateur, photographe, préparait un album sur les plages fluviales. Sylvia se présentait alors comme la femme de Frédéric. L’histoire se dévoile très progressivement et l’on comprend comment la trajectoire du mystérieux couple Neal va dévier celle de Jean et surtout de Sylvia. Les dimanches (heureux) d’août n’étaient pas niçois en fait.

2 commentaires:

  1. Non les Dimanches d'août n'étaient pas niçois (et je trouve que c'est toute la fantaisie de Modiano avec ce titre). j'ai lu plusieurs fois ce livre, je crois qu'à la deuxième lecture, j'ai rassemblé toutes les pièces pour comprendre ce qui leur est arrivé. Même si vous êtes moins enthousiaste que moi sur ce titre, ça me fait infiniment plaisir de le voir ici quand même. Et bien sûr le fait que je connaisse très bien les lieux a du beaucoup joué dans mon amour pour ce roman.
    (pardon d'être venu lire votre billet aussi tard)

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  2. Allez, j'avoue tout ! Bien décidée à lire du Modiano, je ne savais pas par lequel commencer et c'est votre challenge vidéo chez Liliba qui m'a donné envie de lire celui-ci. Pour ce premier billet sur Modiano, je suis restée sur la pointe des pieds car j'avais bien conscience de ne pas maîtriser toutes les clés de l'auteur.
    Moi aussi, j'ai adoré la pirouette du titre !

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