Qu’est-ce qui rend la vie de Joséphine Fayolle si
compliquée ? Son ex, culpabilisant, envahissant et hypocondriaque (oui, ça
fait beaucoup…) ? Le stress de ne pas être à la hauteur des attentes de
son nouveau directeur de collection ? Le peu d’humour de son banquier face
à son découvert ? Sa volonté d’être une bonne mère pour ses 2 enfants
qu’elle s’efforce de préserver et d’éduquer sans pension ? (que le lecteur
masculin se rassure, l’auteur ne verse pas dans la misandrie (oui, j’ai cherché
le pendant de misogynie) car si le portrait de l’ex est gratiné, celui de la
mère de l’héroïne est peut-être encore plus féroce). Engluée dans un quotidien
pesant (illustré par l’épisode rocambolesque du lave-vaisselle), Joséphine
doute, gaffe, intellectualise jusqu’à ses SMS mais cherche à avancer sur tous
les fronts, en tant que mère, auteur et amoureuse.
Je ne sais pas ce qui rassure le plus : ses
loupés (décomplexant) ou ses réussites (alors, c’est possible…)
Un clin d’œil amusant à sa filiation paternelle par le
biais d’un labrador, chien présidentiel mais un clin d’œil seulement, pour
connaître l’autre histoire, il faut lire Bon
petit soldat.
Un parti pris comique (qui fonctionne) où pointent des
banderilles plus réflexives.
Comme un léger style à la Jaenada par certaines
parenthèses très réussies ou certaines remarques bien senties ( voir p 26).
"Tu ne peux pas dire bonjour au père de tes enfants, Charlotte ?"C'est comme ça qu'il m'appelle, désormais. Retournant contre moi une confidence que je lui avais faite du temps de l'entente cordiale, quand les amants se racontent leurs petites et grandes humiliations qui les ont construits, et qu'ils n'imaginent pas encore la bombe à retardement qu'ils fabriquent dans cet instant de complicité merveilleuse.
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