J’ai lu les
premières pages en anaérobie et j’ai aussitôt craint de m’épuiser. J’ai
accroché le livre et je me suis dit « allons-y ». Une écriture puissante,
tout en envol qui correspondait bien à la colère de l’épouse bafouée, celle qui
n’a jamais vraiment été aimée et qui le sait. J’ai donc d’emblée été intriguée
par la puissance qui se dégageait de cette écriture mais me suis aussitôt demandée
si je n’allais pas m’en lasser et surtout si j’allais y croire. Pour l’épouse,
oui, pour le personnage principal, un peu moins. Le héros, Anthime (prénom gracieux,
je dois le reconnaître) nourrit une colère sourde qu’il ne réussit à maîtriser
qu’à travers un entrainement frénétique à la course à pied (le 800 mètres) avec
pour seul objectif, la victoire. Là, il faudrait admettre que cet adolescent a bien
des raisons d’avoir la rage. En plus d’être beau gosse, il a des facilités
scolaires. Mais ses parents, ni laxistes
ni psycho-rigides (normaux, en somme) ont eu le mauvais goût de quitter la
grande ville pour emménager dans une belle maison avec jardin à l’avenant, dans
un lotissement d’une petite ville de province : traumatisant, non ? J’ai
lu trop de romans de Véronique Ovaldé dont les héroïnes ont des enfances à
faire frémir des bataillons d’assistantes sociales pour ne pas être sceptique. La
relation avec sa sœur est ambiguë : frustration d’un amour interdit, beaucoup plus crédible, par contre, pour
alimenter la rage.
Bref, Anthime est en colère et seule l’idée de devenir le champion incontesté lui permettant de prendre sa revanche, (sur tant de facilités ?), de trouver enfin sa place dans la société (qu’il méprise pourtant) l’anime. Il devient le Pélican (bonne trouvaille mais nourrissant un peu trop de métaphores), le champion porteur de tous les espoirs. Côté parcours sportif, je n’y connais rien mais cela me semble peu probable qu’en même pas deux ans, un jeune athlète puisse se retrouver aux portes des sélections mondiales et faire figure de légende pour les 20 ans à venir. Sa petite amie (clone de sa sœur) est comme lui, infaillible. Alors, quand le Pélican se casse la patte, son orgueil blessé lui commande de rater sa vie. C’est la partie du livre qui m’a semblé la plus subtile, cette analyse du couple où l’un a choisi l’autre et l’étouffe peu à peu de son amour unilatéral. La maison devient l’écrin d’un bonheur factice, la vie quotidienne normée par des interdits qui se veulent protecteurs. J’en étais presque à avoir de l’empathie pour le personnage principal alors même que je le trouvais au départ infect avec son égo de la taille d’une pastèque. Bien sûr, on comprend qu’il va à nouveau ébrouer ses ailes et on l’encourage même. On ne devrait pas, même avec son prénom gracieux, c’est un type qui commet quelque chose d’irréparable, un pauvre type. J’en ai un peu voulu à l’auteur de ne pas me concéder le confort de pouvoir apprécier son personnage principal. Faut-il aimer un tant soit peu le « héros » pour que le livre soit un bon livre. ? Non, pas forcément.
Malgré ce qui m’a semblé être des invraisemblances, malgré ma déception vis-à-vis du personnage, j’ai lu ce livre presque dune traite, prise dans la course moi aussi. La force de l’écriture est somme toute captivante. Certaines métaphores sont très belles, d’autres m’ont semblé inutiles, mais le livre a produit en moi un petit agacement qui paradoxalement me donne envie de lire à nouveau cet auteur.
Bref, Anthime est en colère et seule l’idée de devenir le champion incontesté lui permettant de prendre sa revanche, (sur tant de facilités ?), de trouver enfin sa place dans la société (qu’il méprise pourtant) l’anime. Il devient le Pélican (bonne trouvaille mais nourrissant un peu trop de métaphores), le champion porteur de tous les espoirs. Côté parcours sportif, je n’y connais rien mais cela me semble peu probable qu’en même pas deux ans, un jeune athlète puisse se retrouver aux portes des sélections mondiales et faire figure de légende pour les 20 ans à venir. Sa petite amie (clone de sa sœur) est comme lui, infaillible. Alors, quand le Pélican se casse la patte, son orgueil blessé lui commande de rater sa vie. C’est la partie du livre qui m’a semblé la plus subtile, cette analyse du couple où l’un a choisi l’autre et l’étouffe peu à peu de son amour unilatéral. La maison devient l’écrin d’un bonheur factice, la vie quotidienne normée par des interdits qui se veulent protecteurs. J’en étais presque à avoir de l’empathie pour le personnage principal alors même que je le trouvais au départ infect avec son égo de la taille d’une pastèque. Bien sûr, on comprend qu’il va à nouveau ébrouer ses ailes et on l’encourage même. On ne devrait pas, même avec son prénom gracieux, c’est un type qui commet quelque chose d’irréparable, un pauvre type. J’en ai un peu voulu à l’auteur de ne pas me concéder le confort de pouvoir apprécier son personnage principal. Faut-il aimer un tant soit peu le « héros » pour que le livre soit un bon livre. ? Non, pas forcément.
Malgré ce qui m’a semblé être des invraisemblances, malgré ma déception vis-à-vis du personnage, j’ai lu ce livre presque dune traite, prise dans la course moi aussi. La force de l’écriture est somme toute captivante. Certaines métaphores sont très belles, d’autres m’ont semblé inutiles, mais le livre a produit en moi un petit agacement qui paradoxalement me donne envie de lire à nouveau cet auteur.
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