Après Chroniques
d'hiver où Paul Auster s'était lancé dans l'exercice de la biographie sous
"l'angle du corps et de la sensation" (pour une fois, je cite la 4ème de
couverture), le célèbre écrivain de Brooklyn récidive avec un deuxième opus où
il explore la genèse de son paysage mental.
En poursuivant avec l'emploi du
"tu" là où l'on attendait "je", Paul Auster nous
embarque dans l'Amérique des années 50 et 60 : sport (notamment et "furieusement"
le base-ball...), cinéma, lectures, contexte politique, campus de Columbia secoué par la
guerre au Viet Nam : vous aurez un tableau complet, intelligent, sensible. En prime, un entracte parisien est proposé...
L'ouvrage est enrichi par un album de 107 photos en noir et blanc, légendées par des phrases extraites du livre.
Je ne remercierai jamais assez M. qui m'a recommandé la lecture de Paul Auster : Moon Palace, Le voyage d'Anna Blume, Léviathan, Brooklyn Follies et La nuit de l'oracle sont mes préférés.
La nuit de l'oracle est notamment remarquable par sa construction narrative complexe : de multiples procédés de mises en abyme brouillent les limites entre le réel et l'imaginaire, les histoires s'enchevêtrent et s’imprègnent entre elles par capillarité. L'ensemble interpelle sur de nombreuses questions autour des thèmes de l'inspiration et de la création littéraire. Epoustouflant.
"Austerophile" ? |
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