Jean Echenoz est un virtuose de l'axe syntagmatique. Il peut se lancer dans des phrases longues,
complexes, qui plus est, descriptives, les combiner à l'envi et rien ne paraît pesant ou bancal. En plus, il sait ajouter une touche suffisante de facétie (j'ai hésité à écrire "ironie discrète") pour que le lecteur ne soit pas seulement pantois d'admiration devant tant de technicité ce qui pourrait éventuellement créer un peu de distance avec le texte.
complexes, qui plus est, descriptives, les combiner à l'envi et rien ne paraît pesant ou bancal. En plus, il sait ajouter une touche suffisante de facétie (j'ai hésité à écrire "ironie discrète") pour que le lecteur ne soit pas seulement pantois d'admiration devant tant de technicité ce qui pourrait éventuellement créer un peu de distance avec le texte.
Qui n'a jamais eu envie de lire un livre juste pour la beauté de son écriture et ce, peu importe (ou presque) le propos ? Pour cela, nous connaissons tous quelques valeurs sûres. Désirant lire un ouvrage des Editions de Minuit (dont je ne peux me lasser d'admirer la naissance toute clandestine), je découvre un auteur qui fabrique ses phrases comme je les aime, un collier de perles dont on pourrait croire à tort qu'elles sont interchangeables et dont la plus belle des mises en valeur procède d'un travail précis qui a la délicatesse de se faire oublier.
Cohérence oblige, la maison d'édition a cherché une thématique commune à ces récits écrits pour des occasions différentes. Ils nous emmèneront de lieu en lieu, nous affirme-t-on en 4ème de couverture. Oui, pourquoi pas... (historique et géographique alors le parcours). Pour ma part, ils auraient pu tout aussi bien mettre : "lisez quelques phrases et vous vous régalerez".
Je réalise que je n'ai jamais lu Echenoz... Il va falloir que je fasse quelque chose !
RépondreSupprimerTa PAL va encore augmenter ;-)
SupprimerMoi non plus, je ne connaissais pas et d'ailleurs, je ne m'explique pas comment je peux passer à côté de certains auteurs qui sont pourtant reconnus...presque incontournables...
Jamais lu Echenoz non plus, mais là s'il s'agit de formats courts il vaudrait mieux que je commence par un autre (je voulais commencer par 14 ou courir)
RépondreSupprimerAh moi aussi...J'ai failli prendre "14" à la librairie.
SupprimerEn parlant de livre que tu voulais lire, sais-tu quel est celui qui m'accompagne en ce moment ?
Bérénice 34-44 d'Isabelle Stibbe : je me régale...
Rho vraiment ? Il me tente depuis sa sortie et vu qu'il est en poche...j'attends ton billet alors...
SupprimerTu es en pause Petite Balabolka ?
RépondreSupprimerC'est clair que le badge slow blogging n'a jamais autant justifié sa présence...J'ai eu beaucoup de travail au mois de décembre, notamment avec la préparation de mes élèves au Concours de la Résistance et j'ai tout juste réussi à lire mais pas à écrire. J'ai 2 chroniques quasi prêtes sur Bérénice 34-44 et sur L'affaire Lolita. je pense que je vais les publier en soirée.
SupprimerJe continue à te lire. Ta dernière chronique sur LGL m'a bien fait rire et j'adore ta manière de décrire Souchon !
Je me suis réjouis de voir ta chronique de Bérénice ;-) beau projet le Concours de la résistance...
SupprimerEn plus, le thème cette année, c'est Résister par l'art et la littérature...
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