Pour cette critique, je déroge quelque peu à la règle que je me suis fixée en créant ce blog (les lecteurs assidus auront deviné, je ne publie de billets que sur les livres que j'ai appréciés, oui, je sais, on note déjà une exception avec La vérité sur l'affaire Harry Quebert) mais 1) ce blog risque de passer pour l'espace numérique des bisounours 2) de toute façon, j'ai acheté ce livre en dérogeant à l'une de mes règles, à savoir être inspirée par le titre, 3) j'ai envie de concaténer en poussant un coup de g..... sur G..... de bois qui m'a trop énervée à la page 11.
Si l'auteur a voulu donner un sens à ce livre, je
ne l'ai pas trouvé, la couche de vulgarité et d'inepties m'a sans
Soulagement d'arriver à la page 118 (la partie 2) où enfin le personnage
principal a dessaoulé. Comme une juste récompense d'avoir tenu jusque là,
l'auteur nous gratifie d'un joli passage, limite poétique : Pépé Alphonse et
son jardin, 4 belles pages, on n'ose y croire après toute cette vulgarité.
Ensuite, on a droit par le menu à l'analyse des enjeux de la filière bois,
version développement durable (je précise que le personnage principal, Pierre
est journaliste, spécialisé dans les préoccupations environnementales, mais
sans y croire du tout, oui, il est parfaitement cynique). Au moins, ce passage
a le mérite d'être instructif mais c'est bien un roman que j'ai choisi et non
un documentaire. Sans transition, on
passe à un argumentaire, défendu férocement par une sorte de Rambo déjanté, sur
la nécessité de la réintroduction du loup dans les grandes forêts françaises.
Précisons que celui qui avance ces arguments, "le lieutenant" a
autant de considération pour les moutons que Pierre pour ses lectrices. Après
ces différents épisodes, je me suis demandée dans quelle direction allait
partir le livre parce que je dois bien l'avouer, je cherchais bêtement un lien
dans tout ça. J'avais reconstitué mon capital indulgence après la rencontre
tout en sensibilité avec le personnage d'Himelin, celui que tout le monde prend
pour un simplet mais dont la connaissance de la forêt est stupéfiante. Il est
de plus en parfaite symbiose avec elle, c'est un sourcier des plus doués. Hé
bien non, pour me gâcher cette impression fugace que je n'avais pas
complètement perdu mon temps à lire ce livre, il a fallu que l'auteur fasse
revenir sa bande de minables du début, tous planqués dans une maison de
retraite et prêts à faire la révolution. Franchement, le retour de l'infirmière
karatéka (avec des gros nénés, bien sûr), c'est comme cette mode d'insulter,
presque l'air de rien, en passant, les femmes, j'aimerais bien qu'on s'en passe.
Il me semble, en fouillant au fin fond de ma mémoire, que j'avais pris ce livre en bibliothèque. Si c'est bien celui-ci, j'en ai arrêté la lecture à la page 3, je pense, n'ayant pas réussi à aller au-delà. J'admire ta persévérance !
RépondreSupprimerEn même temps, j'en ai intercalé un autre pour supporter celui-ci...
SupprimerJe ne sais pas si j'ai raison mais en général, je me force à lire en entier tous les livres que j'ai entamés. Parfois, c'est vraiment la galère (du coup, je m'aperçois que je lis assez peu de pavés) mais quelquefois, j'ai eu de bonnes surprises en me forçant un peu.
Oh là là, moi s'il n'y a rien qui m'accroche - au niveau du style, du thème traité ou de l'histoire - je n'insiste pas ! Il est cependant très rare que j'arrête aussi vite, je te rassure... Là, ie gars m'a tout de suite énervée.
SupprimerMais je dirais que c'est justement ce dilettantisme, si on peut dire, me permet de faire des découvertes : je me dis que je pourrai toujours laisser tomber... Il y a deux écoles ;-)